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HISTOIRE DE LA COMMUNE

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DEPUIS LES GALLO-ROMAINS

 

L'histoire des communes de Régnié et de Durette s'inscrit dans notre paysage, mais nous possédons peu de traces écrites, du fait des guerres de religion, des massacres et des destructions. Il est très difficile de reconstituer l'évolution de nos communes si ce n'est à travers les messages des chroniqueurs (journalistes de l'époque) ou des familles nobles ayant pu conserver quelques documents.

  


Rignyé serait d'origine gallo romaine comme toutes les communes environnantes dont le nom se termine par é. Elle dépendait du diocèse de Mâcon et fut rattachée au diocèse de Rhône Loire après la révolution.

On ne connaît pas d'archives qui auraient été conservées dans un château ou une demeure de la commune. Seuls quelques recoupements d'historiens nous rappellent sa vie et son évolution.

Le nom Duéria ou Durette serait d'origine celte. " Dure" voulant dire porte, il traduirait la position du gué de l'Ardières sur la commune.
Un château du neuvième siècle aurait été détruit ; il était situé à la Tour Bourdon et dépendait des sires de Beaujeu. Seuls subsistaient l'église et le cimetière entourés de quelques maisons constituant un bourg avec four à pain et "épicerie".
Pour le remplacer, fut édifié le château de la Pierre dont il reste deux tours et un corps de bâtiment imposant. Son emplacement était au plus près de la rivière de l'Ardières et du chemin qui menait de Belleville à Beaujeu.

 

Chateau de la pierre

 

Il est mentionné dans l'histoire des familles ayant vécu au château de la Pierre qu'en 1823 un certain Pierre Dulac est inhumé au cimetière de Durette ; ce serait le dernier personnage enterré sur cette commune.
C'est à partir de cette époque que l'on parle de plus en plus d'une dépendance de Durette par rapport à Régnié : plus d'église à Durette, la cloche principale refondue est transportée dans celle de Régnié, édifiée en 1867 d'après les plans de l'architecte Bossan ; plus de cimetière, les morts sont enterrés à Régnié.

En remontant le temps, une anecdote est à citer.
" Le curé Brac de Régnié avait pris pitié des gens, femmes et enfants surtout, qui se noyaient au passage du gué de l'Ardières et, de ses propres deniers, il avait fait construire une passerelle en 1658, puis une autre en 1666 pour remplacer la première emportée par les flots, afin de mettre en sûreté ceux qui voulaient franchir cet obstacle naturel.

... JUSQU'EN 1973


Géographiquement le bourg de Régnié se situe à l'extrême Sud Ouest du territoire communal, ce qui fait que le village est ceinturé par le territoire de Durette. 
C'est ainsi que l'on trouve le four du boulanger et l'abattoir du boucher à Durette, alors que la boulangerie et la boucherie sont sur Régnié ; de même, cette maison du père Roux qui prenait ses repas à Durette et couchait à Régnié.

  
Cette mixité se confirme au cœur des nombreuses associations dont la dernière en date, créée en 1967, est celle du caveau de dégustation du cru Régnié situé dans l'ancienne cave de la cure. 

Le déclic d'une fusion a peut-être eu lieu au cours des banquets de conscrits et de pompiers.
En effet, les deux maires étant invités y allaient de leur petit mot, si bien qu'ils exprimaient les mêmes sentiments et ils eurent l'idée de faire dorénavant une intervention en duo. 
Et puis, se rendant compte d'une intimité toujours croissante tout en souhaitant partager les frais d'entretien de structures communes : église, cimetière, poste…, ils envisagèrent la possibilité d'une fusion. 

La loi de 1971 facilita la tâche puisqu'elle permettait de doubler les subventions de l'état pendant cinq ans, et laissait libre décision pour la composition du nouveau conseil municipal : le nôtre résultait de l'addition des deux anciens conseils jusqu'aux futures élections.

La fusion des deux communes est devenue effective en Janvier 1973.

L'EGLISE AUX DEUX CLOCHERS

En 1793, le prêtre constitutionnel, Nicolas Delafont, frère du Maire, acheta l'ancienne petite église à nef unique avec le cimetière et le presbytère attenants.

En 1805, il revendit l'église à la commune de Régnié.
Elle s'avèra trop petite pour les 1400 habitants des deux paroisses Régnié et Durette et des projets de reconstruction furent établis dès le milieu du XIXème siècle.

Intervint alors le testament de Mme Georgérat née Delafont, nièce de Nicolas Delafont alors défroqué.

Elle légua à la commune de Régnié ses biens immeubles pour ériger une église "solide et monumentale".

Sa volonté fut respectée entre 1867 et 1895 suivant les plans de l'architectePierre BOSSAN concepteur également de l'église d'Ars et de la Basilique de Fourvière à Lyon.

La nef est formée de cinq travées. Le transept est terminé par deux chapelles à trois pans. Le choeur est flanqué de deux sacristies et se termine par une imposante abside à cinq pans.

Pierre BOSSAN choisit lui même les pierres de construction afin de créer des effets de couleur : blanche, grise (de Saint Martin), rouge pour les piliers et colonnes, granit bleu pour les colonnettes des fenêtres.

L'autel en marbre blanc est la pièce maîtresse. La chaire, également en marbre blanc, est décorée de statues des quatre évangélistes et surmontée d'un dais en bois sculpté.

Les deux clochers donnent fière allure à l'édifice et au village.


L'église se visite en allant chercher les clés au caveau ou au café

de la place, aux horaires d'ouverture.

 

 

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